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Vernissage

Du 20 Avril au 10 Juin est
présenté au Carré d¹Art à Nimes, l¹exposition « L¹Encre et la Corne »
consacrée à l¹image du taureau dans la bande dessinée et l’illustration.
Cette exposition conçue par l’association Arte
y Toro a été réalisée à partir de la collection personnelle d’Henriette et
Claude Viallat, déposée au Musée des Cultures Taurines de Nîmes.
Vernissage en présence de DJ Valade, adjoint à la culture et à la
tauromachie et de JM Egidio et JY Planell, conseillers municipaux
arlésiens. Daniel Saint Lary et Gilles Dienst pour Arte y
Toro ont ouvert l’exposition, une exposition superbe à ne pas manquer.
A s’offrir pour le plaisir, le catalogue de
l’expo.
Catalogue :
25.00€
à la Librairie du Musée
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L’Encre et la Corne

Exposition itinérante réalisée à partir de
la collection Viallat.
Au Carré d’Art de Nîmes du 20 Avril au 10
Juin

email
arte.y.toro@wanadoo.fr
site internet
http://arteytoro.free.fr
tel
06 75 53 80 11
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Retour sur Images
( Cliquez les miniatures pour
agrandir )

Le taureau, notre rétine n’en finit
plus de nous en restituer l’image ! Comme une plaque photographique qui
serait « impressionnée », pour nous révéler ce qu’il en retourne : cet
animal a toujours suscité une émotion, une croyance ou une attirance
esthétique. Faut-il qu’elle soit profonde l’empreinte pour que l’homme le
crayonne, le statufie, le sculpte, l’illustre, le représente à ce point
depuis 17 mille ans ! .
Et si les formes d’expression artistique ont changé depuis Lascaux ou
l’ancienne Egypte, le ressort lui, est resté le même : la perception du
taureau déclenche dans notre inconscient des émotions qui se donnent à
voir.
Ainsi en va-t-il de la BD, ou de l’Illustration dont les premières
apparitions sont liées à celle de la presse qui en a été le premier
support. Depuis plus d’un siècle, tous les grands personnages de BD ou
presque, se sont confrontés à des cornus belliqueux déclenchant le rire ou
la peur : Tarzan qui se voit comparé au grand Manolete; le Fantôme qui
invente une nouvelle « suerte » en cassant à main nue la corne du toro ;
l’avion de Tintin de retour du Congo qui survole une arène espagnole en
plein délire et qui n’a d’yeux que pour lui ; un toro qui s’exclame «
Quelle corrida ! » à l’adresse des Pieds Nickelés aux prises avec un
imprésario véreux. Bécassine, Pécos Bill, Astérix, Rahan…
La liste est longue.
Depuis une trentaine d’années, le peintre contemporain
Claude Viallat
amasse albums et fascicules dont la particularité est de contenir une case
au moins mettant en scène un taureau. Ou ce qui lui ressemble. Près de 850
ont été inventoriés. Une collection formidable. Comme un retour à
l’enfance où se mêle sa passion du graphisme et des toros. Comme un échos
amplifié à celle qu’il avait entamé dans sa jeunesse et qu’il n’a pu
conserver.
« L’Encre et la Corne », l’exposition qu’en a tiré Arte y Toro, avec près
d’un trentaine de panneaux agrandis d’images numérisées, est une tentative
d’explication. Le fil conducteur d’une plongée dans l’enfance, dans
l’histoire de nos passions. Comme pour dire aussi que le taureau, et
l’image que l’homme en donne à voir, c’est l’histoire de ses peurs. Un
moyen, peut-être, de les exorciser….
Daniel Saint-Lary

cliquez ici pour plus d'infos
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Tienta du 16 Mai à Sulauze

Plus que quelques jours encore pour
vous inscrire à la journée hommage à Philippe Caubère et à Alain Montcouqiol, à l’occasion de la tienta organisée comme tous les ans par
Arte y Toro.(voir programme et bulletin d’inscription).
Nouvelle petite relance :
L’après « Recouvre le de lumière…..
A l’invitation de Arte y toro, Philippe caubère à nouveau « dans
l’arène « !!!
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Le 16 Mai 2004, à Sulauze (Istres), au
cours d’une tienta et d’une journée dédiée à Christian Nimeno, Arte y toro
, fêtera, avec Alain Montcouquiol, celui qui nous a fait revivre l’an
dernier la passion de ce torero d’exception ! Un grand rendez-vous en
perspective
On se souvient de sa tournée de l’été dernier dans les arènes , commencée
à Nîmes et achevée à Arles, 14 ans et un jour après le drame. Au cours de
l’automne de nombreuses scènes aussi l’ont accueilli et lui ont fait un
triomphe pour son interprétation du magnifique livre d’Alain Montcouquiol
consacré à son frère et à leur passion commune.
Arte y toro qui a produit le spectacle aux arènes d’Arles, a voulu marquer
à sa manière ce qui a constitué l’événement culturel de la dernière
temporada taurine. Rendre hommage à l’acteur en l’associant à l’auteur,
tel est le sens de cette journée placée sous le signe de Nimeno. Dans le
magnifique domaine de Sulauze sur la commune d’Istres, Philippe et Alain
se verront remettre le « toro del arte » réalisée par le sculpteur Niko
Rubinstein, à l’issue d’une tienta, elle aussi marquée, du sceau de
l’image du grand torero disparu. Chinito, Bernard Marsella, et Andaluz,
réunis pour cette tienta de vaches des élevages Meynadier et Cuillé en
seront les protagonistes. Normal, puisque chacun d’eux, au cours de sa vie
ou de sa carrière, a croisé la route de Christian Nimeno. Un grand moment
à partager autour d’un toro à la broche et de musica flamenca.
Participation au frais :
28.00€
Pour tous renseignements et réservations :
06 75 53 80 11
<= cliquez ici pour en savoir plus sur le
déroulement
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Le Mot du Mois
Du sombre mois
de Mars à la feria d’Avril
Le
mois de Mars 2004 portera à tout jamais le ruban noir du souvenir, de la
douleur et du deuil, de la révolte aussi, contre la violence cruelle et
confuse, où le nihilisme le dispute au fanatisme, la barbarie à la
malignité cynique. Dans ce cercle infernal, merci, commentateurs, d’avoir
refusé de déposer, même pour exprimer votre sympathie aux victimes,
quelques métaphores tauromachiques obsessionnelles. Pudeur, honneur,
décence, respect, intelligence.
Bien que l’espace où se joue le drame de la condition humaine soit
relativement continu, c’est ailleurs que la culture taurine évolue et
constitue son ordre propre. A la violence des éléments ( inondations ),
qui se déchaînent par intermittence, conformes aux lois de la nature, peut
répondre la belle alliance de l’aficion et de ce que les grecs appelaient
philia, l’amitié qui unit ou devrait unir ceux qui appartiennent à la
cité. Alors la fatalité, devant laquelle on se sent si impuissant apparaît
comme attaquée, incurvée, ciselée , comme une élégante naturelle de Cesar
Jimenez, lors du festival de solidarité à Nîmes Comme l’a bien compris
Landsberg, le torero est grand de se faire fatalité pour la fatalité, mais
visage intelligent , expressif et personnel de la fatalité, et non comme
le Caligula de Camus ,visage absurde , cruel et désespéré du destin.
Mais la violence des hommes, parce qu’elle n’est pas une simple modalité
de la Nécessité, mais la déclinaison effrayante de la liberté vers le mal,
laisse sans voix. Un cri se refoule au fond de la gorge, lorsqu’il faut
bien perpétuer l’expression festive de la vie, une année de plus, à
Séville. Alors des sentiments qui ne font pas oublier l’Histoire, les
drames extérieurs, accaparent l’esprit, ailleurs, sans " divertissement "
pourtant, comme pour souligner qu’il y a cela aussi qui est du côté de
l’art, de l’harmonie, du bon combat, de formes délicieuses
d’accomplissement. Exemple : le regret ,qui n’est pas futile, de ne pas
avoir assisté au triomphe de Cesar Rincon imposant à son adversaire sa
technique, son aguante et son point d’honneur, parce qu’on a décidé ce
jour là, d’aller manger des langoustines à Sanlucar de Barrameda, ce qui
est futile…mais succulent. Exemple encore : la joie indicible de s’être
peut-être trompé sur le toreo de Matias Tejela, d’abord objet d’un
jugement plutôt sceptique, voire sévère. Mardi 27 face à un Torrestrella
boudé par le public pour son manque de force et de trapio, jusqu’à la
contestation bruyante du brindis qu’on lui offrait généreusement, le jeune
madrilène décharge la corne d’abondance de ses talents. Grâce à sa
volonté, son engagement et malgré un vent mauvais, il parvient à déloger
le toro des tablas pour exploiter , et révéler les ressources d’un animal
sur lequel le public n’aurait pas parié un duro. Au souvenir de la série
enlevée de gaoneras du premier toro, s’ajoute alors le spectacle d’une
faena rythmée, liée, variée des deux côtés, main basse, faite aussi de
souplesse dans l’art de la trinchera. Toreo de bon aloi propre enfin à
transmettre l’émotion et à mériter une oreille, les deux, si l’épée
n’était pas " tombée ". La tauromachie est un de ces domaines où l’on peut
être heureux de s’être trompé… Si la conscience de l’erreur porte sur ce
qui va a màs.
Si c’est le contraire, rien n’est jamais perdu. Ainsi Castella, le
dimanche 25. Il espère, après sa triomphale temporada américaine, ne pas
manquer son rendez-vous sévillan dans le cercle de cette Maestranza vu de
près, en voisin résident, rêvé, intériorisé probablement avec ferveur et
passion. Et voici que le fantasme envoûtant devient réalité. Campé au
milieu de l’arène historique, Sébastien appelle son premier Ventorrillo,
Barbillo, en criant de son timbre aigu - on le lui reproche ici ou là-. Il
reçoit l’assaut sans sourciller, par une époustouflante cambiada. La plaza
murmure, présage de grands moments. Tout va bien à droite. Le torero
resserre son étreinte, alternant derechazo et pecho, sous les accords de
la musique .Mais tout se décompose à gauche. Le toro s’éteint, la faena
s’effiloche et se conclut par un regrettable bajonazo. Mais Madrid n’est
pas loin. Clairière d’espoir dans un monde sombre et compliqué.
Max Latgé
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Potins taurins
A Séville, Sébastien Castella s’est
fait siffler ; il a cru qu’être statique dans des redondos abusifs et
interminables, c’était toréer ; preuve que le public sévillan qui n’a pas
pour lui les yeux de Chimène, comme un certain public français, ne s’y est
pas laissé prendre. Attention à Madrid ; maestro !
Morante de la Puebla suspend sa saison
: après le bide de son seul contre six à Madrid, on comprend qu’il
déprime.
Le dernier « Café Toro » en date s’est
tenu au restaurant des arènes à Nîmes : thème de la soirée : la Revue «
Toros ». A 85 ans d’existence, elle est toujours aussi verte, indépendante
et lucide. Le public unanime a convenu avec les révisteros de la revue,
que la Corrida s’est banalisée, est devenu un show-biss comme un autre
avec ses exigences médiatico-économiques, au détriment de la lidia et du
toro de combat digne de ce nom.
En marge du débat, mais dans l’esprit de ce qui était dénoncé, certains
ont souhaité « bonne chance » à ceux qui allaient monter à la présidence
des courses du samedi de Pentecôte à Nîmes présentées comme des
corridas-toutous.
C’est bien le 6 juin prochain que El
Andaluz recevra son alternative dans les Arènes de Mauguio à cinquante ans
passés, des mains de Julio Aparicio, avec comme témoin, Swan Soto. Sacré
Amor qui fait un pied de nez au conflit des générations. Entre temps, on
pourra venir le voir s’entrainer à la tien ta de Arte y Toro
La revue « Planète Corrida » compte un
collaborateur de plus : notre président, Daniel Saint-Lary, rejoint le
comité de rédaction, aux côtés de Jacques Durand, Francis Marmande ou
André Viard, pour y animer une chronique sur musique et tauromachie.
Sonnez cuivres et résonnez tambours !
Dernière nouvelle !
Le torero Victor Mendez de passage à Nîmes pour la remise d’un prix
devrait se rendre à la tienta de Arte y Toro à Sulauze le dimanche 16 mai.
L’ événement serait d’autant plus marquant qu’on sait tous combien Victor
était lié, dans l’arène et hors d’elle, à Christian Nimeno.
A propos de la motion du conseil
municipal de Barcelone contre la Corrida, voici les réflexions qu'en
tirent dans le quotidien El Pays, l'écrivain péruvien Mario vargas Llosa:
"s'il s'agit de mettre fin de manière définitive à la violence que
l'être humain inflige au monde animal pour se nourrir, s'habiller, se
divertir et s'amuser, il faut aller au bout en supprimant en même temps
les toros et les zoos, ainsi que bien entendu les plaisirs gastronomiques,
spécialement les carnivores, et les peaux, et les vêtements et ustensiles
de cuir, voire même les campagnes d'éradication de certaines espèces
d'insectes ou de nuisibles (est-ce leur faute si les moustiques femelles
transmettent le paludisme, les rats la peste bubonique et les
chauve-souris la rage ? Et on n'extermine pas pour autant les humains
porteurs du Sida, de la syphilis ou de rhumes contagieux) de telle sorte
que le monde s'élève à cette utopique perfection dans laquelle hommes et
animaux jouiraient des mêmes droits et privilèges. Bien que, évidemment,
pas des mêmes devoirs, dans la mesure ou personne ne fera comprendre à un
tigre affamé ou à un serpent en colère que la morale lui interdit de
dévorer un bipède ou de le foudroyer d'une simple piqure".
Et de conclure:
Je continuerai donc à défendre les corridas de toros, en raison de leur
beauté et de leur grandeur, sans, bien sûr, essayer d'y amener quiconque
les refuse parce qu'elles l'ennuient ou parce que la violence et le sang
le répugnent. Cela me répugne aussi car je suis une personne pacifique. Et
je crois que c'est le lot de l'immense majorité des aficionados. Ce qui
nous émeut et nous bouleverse dans une bonne corrida, c'est justement que
la fascinante combinaison de grâce, de savoir, d'audace et d'inspiration
conjugués par un torero à la bravoure et à la noblesse d'un taureau, donne
naissance, dans une bonne faena, à la mystérieuse complicité qui les unit,
laquelle éclipse la douleur et le risque, crée des images comparables tout
à la fois à l'intensité de la musique et au mouvement de la danse, à la
beauté plastique des oeuvres picturales et à la profondeur éphémère d'un
spectacle théâtral, oeuvre qui s'apparente à un rite improvisé chargé par
instant de religiosité, de grandeur mythique et d'un symbolisme qui
représente la condition humaine, mystère qui résume ce qu'est notre vie,
seulement explicable par sa contrepartie, la mort. Les corridas de toros
nous rappellent au travers de l'enchantement que provoquent en nous les
bonnes tardes que l'existence est précaire et comment, grâce à sa nature
fragile et périssable, elle peut être incomparablement merveilleuse.
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